Athletes FRSO : Arnaud Mazy, Victor et Mathis Brouwier.
Athlètes OV: Jorn Kennis, Bob DeCleen, Maya Renard, Maïa Tailleux, Sarah Rooman
Coachs : François Van der Ouderaa (FRSO), Benjamin Anciaux (OV).
Jeudi 17 avril 2025, départ très tôt depuis l’aéroport de Bruxelles-Sud en direction de Trévise.
Après 1h30 en voiture, arrivée à notre camp de base pour ce séjour : l’Hôtel Villa Flora de Roncegno, au nord-est du Trentin. À peine le temps de prendre nos repères que le premier entraînement est déjà au programme. Il va falloir s’habituer : le programme de ce stage est bien chargé ! Pas moins de 9 entraînements en 5 jours ! En guise de mise en bouche, l’organisation nous avait préparé un sprint classique de 4,4 km, agrémenté d’une section de 11 balises en « micro sprint » au 1:2500.
Arnaud : « J’ai bien abordé la première zone, qui était très technique, dans laquelle il fallait bien ralentir. Ensuite, c’était plus rapide. Ce n’était pas évident de prendre tous les éléments en compte pour réussir à faire des choix optimaux (escaliers, reliefs, virages, ruelles…). Le zoom sur le micro sprint était sympa pour me permettre de garder un bon rythme de course et de lecture. En résumé, un bon exercice complet qui permet de travailler la technique. »
Vendredi 18 avril, matin, les choses sérieuses commencent : relais sprint (mixte) dans le village de Roncegno. L’organisation n’avait pas fait les choses à moitié. Tout était fait pour que les coureurs se croient à une vraie compétition internationale ! Côté belge, la seule équipe complète (2 dames + 2 hommes) était constituée de Sarah
Rooman, Jorn Kennis, Mathis Brouwier et Maya Renard, et elle décroche une belle 6e place sur 19 équipes classées. Les autres coureurs belges ont pris le départ dans des équipes complétées par d’autres nations, mais n’ont pas démérité pour autant. Tous ont réalisé de belles performances sur ce format de course rapide et technique.
Mathis : « Assez rapide au début de course dans les petites rues. Après le poste spectacle, on entrait dans une zone de parc ouverte avec des taches de végétation, où il
était important d’adapter sa technique d’orientation avec des prises de caps rapides. Je suis parti à la faute une fois dans cette zone. Juste après, j’ai bien exécuté le long choix pour terminer par une partie plus classique à fond pour passer le relais à Maya Renard. »
Après une remise des prix sympathique qui mettait en avant le top 6 des équipes, et un repas bien mérité à l’hôtel, c’est reparti pour le deuxième entraînement de la journée. Premier contact avec la forêt. Au programme : 4 sections de 5 ou 6 balises au 1:10000 sur une zone technique et fortement pentue ! Une section « micro » de 1,2 km était aussi au programme pour varier les plaisirs, pour un total de 5,8 km et 240 m de D+.
Victor : « J’ai commencé par la micro pour me mettre en jambes. Mais comme c’était au 1:4000, ce n’était pas habituel ; j’ai dû ralentir pour bien lire tous les objets. Ensuite, sur les 4 boucles, j’ai essayé de travailler sur la ligne rouge pour tester ma technique de lecture du relief, même si je savais pertinemment que les détours par les chemins étaient plus rapides. Le but était clairement de bien comprendre les difficultés du terrain. »
Samedi matin, nous avons participé à une course régionale Moyenne Distance, comptant pour le championnat de la région de Trente. Un parcours Elite était tracé spécialement pour les Juniors.
Arnaud : « Vu le parcours annoncé, je savais que ça allait bien monter et qu’il faudrait bien pousser physiquement. Mon début de course était plutôt bon, mais parfois j’ai pris l’option d’aller tout droit alors que le chemin était plus rapide. Il était important d’arriver à suivre les éléments pour ne pas faire de fautes. Malheureusement, dans le dernier tiers de course, je n’ai pas été assez précis dans mon point d’attaque, dans une zone avec une végétation plus dense, ce qui me fait perdre environ 2 minutes. Après analyse, c’est vraiment important de faire un double contrôle avec les objets pour avoir un point d’attaque plus précis. J’espérais mieux faire sur cette course, surtout quand j’ai vu le bon temps que Victor avait réalisé. »
Repos bien mérité ensuite avant d’attaquer l’entraînement de l’après-midi à Monte Tesino : un sprint de 3,2 km et 130 m de D+, 27 balises.
Mathis : « Après la course fatigante du matin, j’avais prévu de ne pas courir trop vite, vu le relief annoncé. La ville était très complexe avec énormément de petites ruelles étroites où il fallait être très attentif pour voir les passages. Il fallait rester très concentré du début à la fin, car il était très difficile d’anticiper et d’avoir une orientation active. Heureusement que j’avais décidé de ne pas courir trop vite, car c’était très compliqué de faire les bons choix de cheminement, tant il y avait de ruelles. Mais c’était vraiment un entraînement génial. »
Dimanche 20 avril : Longue Distance chronométrée
Ça grimpait fort avec 400 m de dénivelé sur 7 km de course.
Victor : « C’était compliqué de se mettre dans l’échelle (1:15000) et de bien comprendre les dessins du relief en début de course. Je suis souvent parti à la faute ! »
Mathis : « Les chemins étaient des choix payants pour augmenter le rythme de course. J’ai essayé de rester sous le trait, mais ce n’était pas payant. Il fallait réussir à ralentir lors des enchaînements de courts postes à postes dans les rochers. »
C’est Arnaud qui tire son épingle du jeu avec une course stable, malgré quelques petites fautes. Victor et Mathis n’avaient pas les jambes aujourd’hui.
Heureusement, le dimanche après-midi, c’était repos, agrémenté d’une chasse aux œufs par équipes de 10 coureurs, toutes les nations mélangées. Les cartes étaient lancées en l’air pour faire démarrer le départ de masse, et une carte très atypique (en miroir et couleurs interchangées) servait à s’orienter dans les jardins de l’hôtel pour retrouver les œufs en chocolat éparpillés aux postes… Les gourmands étaient ravis !
Lundi matin : en forêt, dans une zone proche de l’embargo JWOC longue distance, l’organisateur avait préparé 4 boucles avec des échelles différentes. Le terrain était criblé de centaines de trous et dépressions de toutes tailles. Il fallait faire le tri dans les objets dessinés sur la carte, sous peine de vite perdre du temps et de la fluidité. Les mouvements de relief se sont révélés être des valeurs sûres par rapport à la multitude de trous présents.
Mathis : « Nous avons décidé de faire des départs à 3 pour mettre du rythme dans l’entraînement. C’était très intéressant et riche en enseignements pour la longue des JWOC. »
Lundi après-midi : sprint en intervalles.
Victor : « Il y avait beaucoup de choix de cheminement à faire sur les boucles. Les coachs avaient organisé des départs individuels toutes les 10 secondes et 2 mass start sur les boucles, ce qui rendait l’exercice vraiment intéressant ! »
Mathis : « Super entraînement réalisé à vitesse élevée, parfait en vue des sélections sprint de la semaine prochaine. »
Arnaud : « Exercice très intéressant, car le fait d’être suivi et de devoir rattraper les autres coureurs m’a poussé hors de ma zone de confort habituelle. De quoi renforcer mes routines sprint. »
Mardi matin : relais par équipes de deux coureurs.
Excellente émulation grâce au départ de masse. C’était donc parfait pour s’orienter à haute vitesse face aux autres nations présentes. Tous les coureurs ont jeté leurs dernières forces dans la bataille, ce qui leur a permis de tous terminer dans un bon top 5 devant de nombreuses nations. Le coach a bien mouillé le maillot aussi d’ailleurs ! En duo avec Jorn, ils ont décroché la victoire, le tout dans une atmosphère bon enfant.
Un mot du coach :
Ce fut un stage très bien organisé de la part de la fédération italienne et du club de Trente. Le logement occupé était optimal, car bien situé par rapport aux entraînements (maximum 40 min de trajet) et confortable. Côté nourriture, nous étions vraiment bien servis en pension complète, ce qui est très pratique pour un coach, car il n’y a pas à se soucier des repas. Les athlètes ont vraiment apprécié être en contact avec les nombreuses autres nations présentes dans le même logement. L’aspect communautaire et social est parfois mis de côté ; ce n’était pas le cas cette fois ! La bonne entente avec les athlètes de OV était aussi parfaite. Je tiens aussi à souligner l’engagement plus que positif de Victor, Arnaud et Mathis durant ce stage. Il y avait de l’envie et de la bonne humeur à tout moment.
Grâce à tous ces ingrédients, nous sommes tous d’accord pour dire que ce stage fut une belle réussite.
Merci à la FRSO pour son soutien et de nous avoir permis de prendre part à ce stage préparatoire de qualité !